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Rentabilité, solidarité, durabilité
Triangle infernal ou vertueux
Bernard Stiegler • Johan Rochel
Rentabilité, solidarité, durabilité
Triangle infernal ou vertueux
Bernard Stiegler • Johan Rochel
Le Club 44 et l’association APRES-BEJUNE ont mis sur pied un atelier de réflexion et une soirée autour du triangle rentabilité, solidarité, durabilité pour savoir s’il est possible et comment conjuguer harmonieusement une activité économique avec le respect des individus et de l’environnement et ce, dans le contexte neuchâtelois. Une trentaine de personnes a été invitée, de tout bord et de tout milieu professionnel, pour en débattre à huis clos durant l’après-midi. Le fruit de ces réflexions et questionnements sera soumis en soirée au philosophe Bernard Stiegler, dont l’une des caractéristiques est la réflexion sur la citoyenneté.
En partenariat avec APRES-BEJUNE - Economie sociale et solidaire et en collaboration avec Payot Libraire.
Domaine(s) :
économie
environnement
sciences humaines
Mots clé :
économie
philosophie
écologie
Bernard Stiegler
Philosophe et docteur de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Bernard Stiegler est président de l’association Ars Industrialis, directeur de l’Institut de Recherche et d’Innovation du Centre Georges Pompidou, professeur à l’Université de Londres, professeur associé à l’Université de Technologie de Compiègne et enseigne à l’Ecole polytechnique de Zurich. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont notamment «Réenchanter le monde» (Flammarion, 2006), «La télécratie contre la démocratie» (Flammarion, 2008) et avec Marc Crépon, «De la démocratie participative» (Mille et une nuits, 2007).
Johan Rochel, philosophe et docteur en droit, vice-président du think-tank foraus - Forum de politique étrangère et fondateur de Ethique en action. Il travaille sur la politique d’immigration de l’Union européenne, à la jonction de la philosophie politique et du droit européen. Il vient de publier «La Suisse et l’Autre. Plaidoyer pour une Suisse libérale» (Slatkine, 2015).
Vers un troisième capitalisme industriel : critique de la mécroissance et économie de la contribution
Bernard Stiegler
Vers un troisième capitalisme industriel : critique de la mécroissance et économie de la contribution
Bernard Stiegler
En partenariat avec les Musées des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds et du Locle et en écho aux expositions L’Industrie qu’ils présentent, le club 44 a invité Bernard Stiegler à s’exprimer sur la situation passée, présente et à venir du capitalisme. Il est philosophe et docteur de l’EHESS, directeur du développement culturel du Centre Pompidou et est reconnu pour ses travaux mettant la technique au cœur de la philosophie.
La thèse défendue durant la conférence et déjà exprimée dans le programme du club 44 est que "la société industrielle a connu jusqu’à présent deux grands modèles organisationnels. Le premier est le productivisme, et il domine le XIXe siècle. Fondé sur le machinisme industriel qui engendre une augmentation spectaculaire de la productivité, il bénéficie presque exclusivement à ce que l’on appelle alors la bourgeoisie – petite, moyenne ou grande. Au XXe siècle, une autre organisation sociale de la société industrielle se met en œuvre aux États-Unis, puis se répand dans le monde entier. Ce n’est plus seulement une organisation de la production, mais aussi de la consommation, stimulée en permanence – ce qui rend possible le modèle d’innovation théorisé par Schumpeter. La stimulation de la consommation s’opère à travers les techniques dont le marketing va devenir la science reine - en partant de la théorie freudienne de l’inconscient avec Edward Bernays, neveu de Sigmund Freud. C’est ce modèle caractéristique du XXe siècle qui s’est effondré au mois d’octobre 2008. La faillite de General Motors n’est pas une conséquence dans le monde de l’économie réelle des spéculations de l’économie virtuelle. À travers cette crise, c’est le modèle consumériste qui a rencontré ses limites dans une combinaison de facteurs toxiques que cette conférence propose d’analyser comme une mécroissance. L’enjeu est alors de repenser la croissance sur de nouvelles bases. On soutiendra que l’avenir de la croissance, qui suppose le dépassement de la "mécroissance", consiste en une économie de la contribution où l’opposition fonctionnelle entre production et consommation devient caduque".
Philosophe et docteur de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Bernard Stiegler est président de l’association Ars Industrialis, directeur de l’Institut de Recherche et d’Innovation du Centre Georges Pompidou, professeur à l’Université de Londres, professeur associé à l’Université de Technologie de Compiègne et enseigne à l’Ecole polytechnique de Zurich. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont notamment «Réenchanter le monde» (Flammarion, 2006), «La télécratie contre la démocratie» (Flammarion, 2008) et avec Marc Crépon, «De la démocratie participative» (Mille et une nuits, 2007).
Bernard Stiegler (B.S), philosophe et docteur de l’EHESS, directeur général adjoint de l’INA à partir de 1996, ancien directeur de l’IRCAM, directeur du développement culturel du Centre Pompidou depuis janvier 2006, est reconnu pour ses travaux mettant la technique au coeur de la philosophie.
"Les modèles d’organisation industrielle dont nous avons héritée du XIXe siècle (fondés sur les gains de productivité et les économies d’échelle) et du XXe siècle (fondés sur la formation de marchés mondiaux par la constitution du marketing et l’analyse des comportements de consommateurs) sont épuisés. Ils sont devenus contre-productifs au sens où le système industriel mondial semble malgré eux rencontrer ses limites. A suivre le philosophe de la technique Bernard Stiegler, un nouveau modèle industriel est possible. Celui-ci ne reposerait plus sur une économie fondée sur l’opposition des producteurs et des consommateurs, mais sur un modèle de contribution - dont le monde numérique est le nouveau milieu technique et industriel. Cette évolution est rendue indispensable par l’apparition des technologies dites transformationnelles - biotechnologies, micro-technologies, nanotechnologie".
Derrière ce texte très structuré et synthétique, écrit pour les besoins de la présentation de la conférence, rendant compte des enjeux passés, présents et futurs de l’évolution de la société occidentale, B.S s’interroge sur les dangers, les limites de la captation de l’attention de l’individu. Elle est source de toutes les convoitises, car moteur d’une économie capitalisme basée sur une consommation effrénée. En partageant cette angoissante réalité avec l’auditoire, il pousse à la réflexion collective qui se révèle indispensable à tout changement de comportement.
Philosophe et docteur de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Bernard Stiegler est président de l’association Ars Industrialis, directeur de l’Institut de Recherche et d’Innovation du Centre Georges Pompidou, professeur à l’Université de Londres, professeur associé à l’Université de Technologie de Compiègne et enseigne à l’Ecole polytechnique de Zurich. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont notamment «Réenchanter le monde» (Flammarion, 2006), «La télécratie contre la démocratie» (Flammarion, 2008) et avec Marc Crépon, «De la démocratie participative» (Mille et une nuits, 2007).